RDC : La majorité qualifie les résolutions de l’opposition de « tentative de coup d’Etat »

Aubin Minaku et ses collègues vont examiner ce statutAubin Minaku et ses collègues vont examiner ce statut
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Les résolutions du conclave organisé par les forces vives de l’opposition congolaise les 8 et 9 juin 2016 à Genval, près de Bruxelles (Belgique) et présentées aux autorités, ont été qualifiées par la majorité de, « complot contre la Nation ». Ces résolutions, rappelons-le, devaient à la base servir de point de discussion en cas de tenue du dialogue national proposé par le Président Joseph Kabila.

De la voix du Secrétaire général de la coalition de la Majorité présidentielle, Aubin Minaku, également président de l’Assemblée nationale, l’on a appris que le pouvoir congolais, « rejette toutes les résolutions adoptées par ce conclave comme constitutives d’une tentative de coup d’État ».

« La Majorité Présidentielle dénonce et fustige toute approche insurrectionnelle tendant au renversement des institutions démocratiquement élues en violation des dispositions pertinentes de la Constitution comme attentatoire à la démocratie », a martelé Aubin Minaku.

La réunion dont l’on fait état ici, a été convoquée par l’opposant historique Étienne Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et une centaine de délégués de l’opposition et de la société civile de l’ancien Congo Belge y avaient pris part et avaient ensemble, décidé de se regrouper au sein d’une nouvelle structure baptisée « Rassemblement » pour assurer le départ du président Kabila, au terme de son mandat, fixé cette fin d’année.

L’on se souvient que lors de la présidentielle et des législatives de novembre 2011, bourrée de fraudes massives, M. Tshisekedi s’était proclamé « président élu » de la RDC, affirmation qui avait par la suite plongé le pays dans une longue crise politique parce que le président Kabila, reconduit à cette époque pour un mandat de cinq ans, n’était pas de cet avis.

Rappelons que Joseph Kabila est à la tête de la RDC depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter à la prochaine élection présidentielle, mais la Cour constitutionnelle lui a tout de même accordé de prolonger son mandat, au cas où l’élection présidentielle ne se tiendra pas dans les délais requis. L’opposition qui conteste cette autorisation, estime que le président Kabila se rendra coupable de « coup d’État constitutionnel » s’il reste en fonction, au-delà du terme de son mandat fixé au 19 décembre 2016.

Le pays se trouve aujourd’hui en situation de troubles à cause de la date du prochain scrutin présidentiel qui reste incertain avec un pouvoir qui semble ne pas vouloir faire place à un successeur.

Face à toutes ces incertitudes, l’on se demande où est la place de la « paix », gage de développement et de sérénité pour les populations, électeurs incontournables. Une autre question taraude les esprits, M. Tshisekedi, âgé de 83 ans et initiateur de la réunion des formations politiques qui a eu lieu la semaine dernière, et celui qui s’était déjà proclamé « élu » en 2011 face à l’actuel président, acceptera t-il les résultats tels qu’ils seront proclamés à l’issue de la présidentielle à venir ? C’est là que gît le lièvre.

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Lazard Obiang
Lazard possède 10 ans d'expérience dans le journalisme en ligne. Il s'occupe pour AfricTelegraph de l'actualité politique et économique au Cameroun, au Gabon et au Congo. Il travaille avec différentes presse en ligne au Gabon notemmant lenouveaugabon.com.

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